Une journaliste italienne, Lucia Goracci, a accusé des Ukrainiens de se battre pour l’Etat islamique, en se réfferant à un graffiti filmé, selon elle, dans la ville Syrienne d’Alep. La journaliste déclare que le mot est écrit en cyrillique, et en tire donc la conclusion qu’il est écrit par un Ukrainien.

Dans le journal vidéo de la chaîne TV italienne TG1 du 14 février  2016, Goracci commente : « Cette inscription est faite en alphabet cyrillique et c’est le nom d’une ville ukrainienne : Lvov. Sans doute a-t-elle été écrite par des combattants venus d’Ukraine participer au Jihad. ».

Captura de pantalla del reportaje italiano

Les hypothèses incorrectes de Goracci ne sont par ailleurs appuyés par aucune preuves tangibles. En effet, la journaliste n’est probablement pas familière avec l’alphabet cyrillique. En ukrainien, le mot en question est prononcé Lviv (Львів) alors qu’en russe, il est prononcé Lvov (Лвов). Qui plus est, il est écrit sur le mur Al’ov (Альов).

goracci3

Il suffit d’une simple recherche Google pour avoir plusieurs résultats de personnes nommées Aliov. Et puisque des militaires russes sont actuellement présents en Syrie, il est possible qu’un des soldats ait simplement écrit son nom sur ce mur.

Par ailleurs, Lucia Goracci a fait plusieurs sujets pour la TV italienne RAI sur la guerre en Ukraine. Elle n’a travaillé que sur le territoire du Donbass, toujours en zone contrôlée par les séparatistes, sans se rendre au moins une fois sur les positions défendues par l’armée ukrainienne, ce qui peut faire craindre une partialité dans le travail de cette journaliste.