Des médias russes et ukrainiens ont diffusé une information à propos de l’exclusion possible d’un étudiant qui a posé une question embarrassante à Poroshenko.

Cet étudiant a demandé au président ukrainien s’il allait envoyer ses enfants, pour  participer à l’ATO? («opération antiterroriste»). Cela a eu lieu lors d’une réunion où était présent le Président d’Ukraine Petro Poroshenko, dédiée à l’anniversaire de la naissance de Michael Hrushevsky (un historien ukrainien, homme d’État, président de la République Populaire d’Ukraine1917-1919). La vidéo de cette réunion est disponible ici.

Screenshot life.ru
Screenshot life.ru

L’agence de presse «MIR» était la première a publier un article à ce sujet. Ensuite, des sites marginaux ukrainiens comme ANTIKOR, MZM, ou infocenter-odessa.com ont republié ce fake. Enfin, Life.ru, Lenta.ru, MK.ru et d’autres médias russes ont continué à relayer ce fake.

Screenshot Lenta.ru
Screenshot Lenta.ru
Screenshot MK.ru
Screenshot MK.ru

Ainsi, ces médias ont diffusé une information à propos d’un étudiant de troisième année de la faculté historique de l’Université nationale Taras Chevtchenko de Kiev. «Life.ru» a prétendu qu’il s’agissait de « l’apothéose de la démocratie moderne à l’ukrainienne», où les enseignants et le recteur tentent de «se faire bien voir» auprès des autorités. Plus tard, ces médias ont inventé que c’était «Kolya de KPI» (Université technique nationale de l’Ukraine «l’Institut Polytechnique de Kiev Igor Sikorsky», constructeur d’hélicoptères). L’Université nationale Taras Chevtchenko de Kiev a nié toute information à propos de l’apprentissage de cet étudiant.

En fait, il s’agit de Taras Starodubetz, un étudiant de l’école de journalisme de l’Université Mohyla, à Kiev. Larissa Syvolozhskaya, le chef du centre de presse de l’Université, a confirmé cette information à StopFake.org: «C’est vrai, c’est notre étudiant. Une réunion avec le Président d’Ukraine a eu lieu le 7octobre. Nos étudiants ont été invité officiellement. Nous avons  reçu 30 invitations, et les désireux ont eu la possibilité de visiter cette réunion».

«Cette situation n’est pas extrême, quand un étudiant pose une question au Président. Notre étudiant n’a pas violé le code de politesse ou le format de l’événement. Les médias ont déformé les faits et on peut ici trouver des signes d’une guerre d’information. Ce sont des dettes académiques qui sont les causes d’exclusion d’un étudiant de l’Université, mais ce n’est pas le cas de Taras Starodubetz» – a dit Larissa Syvolozhskaya.

Le Président de l’école de journalisme de l’Université Mohyla, à Kiev a déclaré que «la liberté d’expression est une liberté fondamentale. Ainsi, il ne peut pas s’agir de répression ou d’expulsion de cet étudiant».