Par: EURACTIV | translated by Méline Gadji

C’est un fait, les rapports avec autrui se passent beaucoup mieux en face à face qu’en ligne. [Sergey Nivens]
Sur Internet, la «guerre des mots» fait rage. Et le gouvernement autrichien veut y mettre un terme.  Un article de Euractiv.de.

Pour s’attaquer aux messages de haine en ligne, Vienne a l’intention d’instaurer une «interdiction d’anonymat sur Internet».

Il devrait toujours être possible pour les utilisateurs de s’exprimer anonymement en ligne, mais en cas de délit, les autorités doivent pouvoir connaître le nom de l’auteur du délit.

Néanmoins, le gouvernement autrichien renonce au projet de loi d’une « obligation d’afficher son nom clairement ». Comme l’a souligné la ministre autrichienne de la Condition féminine, Juliane Bogner-Strauß, cette mesure n’a pas su faire ses preuves à l’étranger.

Reste à savoir comment sera mise en pratique cette «interdiction d’anonymat sur Internet». Dans les semaines à venir, un groupe de travail compétent en la matière sera chargé de traduire cette loi en mesures concrètes.

Le ministre des Médias Gernot Blümel s’est montré très clair sur le fait que les géants américains, à savoir Facebook bien qu’il ne l’ait pas directement mentionné, ne devaient pas être omis dans cette législation.

L’idée étant qu’une personne qui viole la loi ne puisse plus se cacher derrière un profil anonyme. Car c’est un fait, les rapports avec autrui se passent beaucoup mieux en face à face qu’en ligne, comme l’ont souligné des victimes de «shitstorms» – c’est-à-dire de campagnes de harcèlement sur les réseaux sociaux, lors d’une audition sur le sujet organisée spécialement par le gouvernement autrichien.

Source: EURACTIV.fr