Certains médias ont comparé le référendum sur l’indépendance de la Catalogne avec le soi-disant «référendum» en Crimée, toujours illégalement occupée. Ces journalistes ont tenté de légitimer l’occupation de la péninsule et de déformer le cours des choses réelles lors de l’annexion.

Par exemple, Leonid Bershidsky, dans son éditorial pour Bloomberg View, a prétendu que le référendum de Crimée a eu lieu sans aucune pression militaire (les soi-disant «petits hommes verts») en Crimée et que la présence de troupes n’a pas affecté sa légitimité.

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«Les petits hommes verts, ou les soldats russes en uniformes, n’ont pas assisté au vote. Il n’y avait pas de pression militaire sur les Criméens, ou sur les Tatars de Crimée, qui ne soutenaient pas la séparation, et en général, se sont abstenus lors du vote. La présence de troupes russes a eu de l’influence, mais ce n’est pas ce qui a joué un rôle déterminant et aurait pu rendre le référendum illégitime», – lit-on chez Bershidsky.

L’auteur ajoute: «La menace de la force, et non pas un référendum a assuré le fait que la Crimée existe comme faisant partie de la Russie». Selon l’auteur de l’édito, c’est pour cela que «la Catalogne est condamnée».

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Selon le rapport de l’organisation internationale des droits de l’homme Human Rights Watch, «les militants et journalistes en Crimée sont exposés à des enlèvements, des attaques et des persécutions de la part des forces d’autodéfense et de groupes paramilitaires». Il existe des documents qui prouvent les cas d’enlèvements, d’attaques, de persécutions et même de meurtres.

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De plus, de nombreux experts ont écrit que la comparaison entre les événements en Catalogne et le «référendum» en Crimée est incorrecte et absurde. Il serait plus exact de comparer la Catalogne avec l’Ukraine, qui a lutté pour son autonomie et son indépendance pendant des siècles.

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«Les cas de l’occupation russe de la Crimée, du Donbass, de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud sont d’une toute autre nature. Tout d’abord, dans ces cas, il s’agissait d’ingérences extérieures et des référendums ont été créés, incités et organisés sous la direction des forces d’occupation et en complète collaboration avec les régimes locaux. Cela diffère de ce qui se passe en Catalogne», – écrit l’analyste politique de l’Institut de coopération euro-atlantique Volodymyr Horbach.