La Crimée «heureuse d’être envahie» fait partie de la rhétorique principale des médias de propagande, à propos de la péninsule annexée. Le 16 novembre, les médias russes ont commencé à contester massivement la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies au sujet des  Droits de l’Homme en Crimée. Selon Komsomolskaya pravda, RT en russe, Tsargrad et d’autres médias pro-Kremlin, l’ONU est «aveugle» et «donne trop de crédibilité» aux responsables de Kiev. Prétendument, en Crimée annexée, «il n’y a pas de violations des Droits de l’Homme».

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Website screenshot RT
Website screenshot Tsargrad

Selon des «experts» russes et des fonctionnaires qui assurent la présence russe sur la presqu’île occupé, le vote a été «falsifié» et il ne s’agit que de «russophobie» des pays occidentaux.

Le 15 novembre, la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution actualisée sur les Droits de l’Homme en Crimée. La délégation ukrainienne s’est félicité d’y mettre une liste indiquant les noms de tous les otages politiques ukrainiens du Kremlin. Selon la première vice-présidente de la Verkhovna Rada, Iryna Gerashchenko, il s’agit d’une situation sans précédent, car dans d’autres documents internationaux, il n’y a d’indiqué que certains noms des prisonniers politiques qui sont détenus dans les prisons russes.

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Outre le point des prisonniers politiques, la résolution actualisée contient deux innovations supplémentaires. Selon le vice-ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, Sergey Kislitza, ce document lance un appel à la Russie à présenter des informations sur la santé, les conditions de détention et l’accès aux prisonniers politiques par des experts internationaux.

En plus la résolution actualisée désigne la Crimée annexée exclusivement comme «la République autonome de Crimée et la ville de Sébastopol (Ukraine), qui sont temporairement occupées par la Fédération de Russie», a déclaré Kislitza.

Il convient de préciser que, depuis le début de l’annexion de la Crimée, la Russie nie toute répression contre les Ukrainiens, les Tatars de Crimée et autres résidents de la Crimée qui ne sont pas d’accord avec l’occupation de la péninsule. En même temps, le Groupe des Droit de l’Homme de Crimée affirme que, depuis mars 2014, le FSB a arrêté plus de 50 citoyens ukrainiens, dont 29 étant des musulmans de Crimée. Tous ont été arrêtés illégalement et sont accusés de préparer des «sabotages» ou effectuer de «l’espionnage». Les persécutions sont réguliers dans les milieu pro-ukrainiens de Crimée. Pendant le mois de novembre 2018, une trentaine d’adresses ont été visités par les forces de l’ordre russe.