La polyclinique municipale n° 29 à Odessa continue de fonctionner tout à fait normalement. Ni artillerie ni militaires ukrainiens n’y sont présents. Le maire d’Odessa, accompagné de journalistes britanniques, s’est rendu à la polyclinique afin de prouver que l’information diffusée était un nouveau mensonge de la propagande russe.

Le Ministère de la défense russe a diffusé une fausse nouvelle en prétendant qu’à Odessa les forces armées ukrainiennes auraient mis en place de l’artillerie aux abords de la polyclinique après en avoir expulsé les patients.

« Des unités de la défense territoriale sont déployées dans la polyclinique municipale d’Odessa n ° 29, et l’artillerie et des lance-missiles multiples sont installés à proximité immédiate, tandis que tous les patients, quel que soit leur état de santé, ont été cyniquement expulsés de l’établissement médical », écrivent les médias russes, se référant ainsi au ministère de la Défense de la Fédération de Russie.

Capture d’écran – m24.ru

Le maire d’Odessa, Gennady Trukhanov, réfute cette information. Il a déclaré qu’il s’agissait d’une clinique ordinaire, qui continuait de fonctionner comme d’habitude. Outre le fait que plus de 300 personnes sollicitent chaque jour l’aide de cet établissement médical, il existe un abri anti-bombes sur le territoire de l’établissement.

Pour réfuter la déclaration du Ministère de la défense russe, Guennadiy Troukhanov accompagné de journalistes britanniques, s’est rendu à la polyclinique 29.

La vidéo a été publiée sur la chaîne officielle du réseau Telegram de la mairie.

La vidéo montre comment le maire de la ville en compagnie d’un journaliste inspecte le territoire voisin de l’institution et visite également le service de radiographie de la clinique et l’abri anti-bombes. Dans la séquence, vous pouvez voir des personnes, hommes et femmes d’âges divers et en tenues civiles.

On peut aussi voir le personnel et l’administration de la polyclinique assurant qu’elle continue d’accueillir les malades.

Cette vidéo n’est pas une fiction. A l’image, en effet, on peut voir le journaliste britannique Alan Duncan accrédité par les Forces armées ukrainiennes. Son visage et sa carte d’identité sont bien visibles à 01.19 de la vidéo.

Capture d’écran – t.me/odesacityofficial
Capture d’écran – t.me/odesacityofficial

« Il n’y a rien ici de ce que dit le ministère de la Défense de l’ennemi. On voit ici des gens paisibles assis dans un abri anti-aérien, au lieu de vaquer à leurs occupations. Les Odessites sont venus pour des radiographies. Ce sont des rendez-vous plannifiés avec les médecins. Voici  donc un autre mensonge de la Fédération de Russie », a résumé Gennady Trukhanov.

Le journaliste de Stopfake, désireux de s’assurer que la polyclinique poursuivait bien sa mission, a appelé la réception qui a confirmé que l’établissement fonctionnait tout à fait normalement.

Ce n’est pas la première fois que le ministère russe de la Défense diffuse des informations selon lesquelles l’armée ukrainienne aurait mis en place des « positions de tir » sur l’emplacement  d’infrastructures civiles, dans les hôpitaux, des écoles, des crèches ou des quartiers résidentiels. Auparavant, StopFake avait nié ces fausses informations :

Avant ça, Stopfake avait réfuté de fausses informations similaires: «Fake: l’ordre du directeur d’administration militaire régionale d’installer des positions de l’artillerie dans les bâtiments d’infrastructure civile»; «Fake : les forces armées ukrainiennes sont responsables d’un bombardement sur l’hôpital pour les enfants à Marioupol»; «Fake: les forces armées ukrainiennes ont ignoré le corridor humanitaire à Irpine, on a pris les civils en otages», et d’autres encore