La réalité: Les forces armées de l’Ukraine continuent de contrôler la zone industrielle et l’usine chimique Azot à Sieverodonetsk, dans la région de Louhansk. L’armée ukrainienne ne retient pas d’otages. Au contraire, les gens se protègent des incessants bombardements russes dans les abris anti-bombes de l’usine.

Les médias pro-Kremlin continuent de diffuser de fausses informations sur l’agression russe contre l’Ukraine. Ils annoncent que les Russes ont «bloqué 300 à 400 combattants ukrainiens» sur le territoire de l’usine Azot à Sieverodonetsk. Selon eux, les militaires ukrainiens «bloqués» «détiennent des otages» dans l’usine et «mènent des négociations sur leur reddition» aux occupants.

Capture d’écran – ria.ru

Malgré ces déclarations des supporters du Kremlin, les Forces armées de l’Ukraine continuent de contrôler la zone industrielle et l’usine chimique Azot. Selon le Chef de l’Administration militaire de la région de Louhansk, Serguiy Gaidai, la Russie n’a pas réussi à prendre le  contrôle de la ville «rapidement et facilement» comme elle l’avait annoncé. S. Gaidai a catégoriquement démenti l’information russe selon laquelle «les combattants ukrainiens sont bloqués dans l’usine et veulent capituler». Le Chef de l’Administration militaire de la région de Louhansk a qualifié ces déclarations des marionnettes russes de «faux».

«Les informations sur le blocage de l’usine Azot sont un mensonge total diffusé par les propagandistes russes. Tous les autres «détails» sont un délire de Mirochnik (Rodion Mirochnik est un complice des occupants, recherché par le Parquet ukrainien, – note de la rédaction). Nos forces tiennent la zone industrielle de Sieverodonetsk et frappent l’armée russe dans la ville», – a souligné Gaidai.

Capture d’écran – facebook.com

Depuis le 12 juin, l’armée ukrainienne contrôle un tiers de la ville de Sieverodonetsk, de violents combats avec les occupants se poursuivent dans les rues. Selon le Chef de l’Administration militaire de la ville, Oleksandr Struk, voici le résultat des bombardements barbares des Russes: la ville a perdu son approvisionnement en eau et en électricité, des maisons de civils et les quartiers résidentiels sont complètement détruits. Il y a des victimes parmi la population civile. 

Le fait que la zone industrielle de Sieverodonetsk, ainsi que l’usine Azot, soient contrôlées par l’armée ukrainienne est également confirmé par des données des moyens techniques qui permettent de surveiller en temps réel le déroulement de l’agression russe en Ukraine. Sur la carte en ligne Liveuamap, on voit très bien qu’une partie de Sieverodonetsk reste sous le contrôle de l’Ukraine et n’est pas bloquée par les tueurs russes, et que l’autre partie est occupée (marquée en rouge).

Capture d’écran  – Liveuamap

Cependant, les occupants continuent de détruire Sieverodonetsk et de tuer des civils. Le chef de l’Administration militaire de la région de Louhansk, S. Gaidai, a déclaré, que le 12 juin, les envahisseurs russes ont détruit le deuxième pont sur la rivière Seversky Donets. Ce pont reliait Sieverodonetsk à Lyssychansk, ce qui fait qu’il ne reste plus qu’un pont sur les trois reliant les deux villes. En cas de destruction par la Russie de cette dernière voie, la capitale de la Région serait isolée.

Selon les données de S. Gaidai, environ 500 personnes, dont 14 enfants, se cachent dans les abris anti-bombes sur le territoire de l’usine Azot, sous le feu incessant des troupes russes.

Quant à l’affirmation de la propagande sur la «prise en otage de civils», ce sont bien plutôt les occupants russes qui ont pris en otage les habitants de la ville en empêchant leur évacuation et la livraison des cargaisons humanitaires. Il n’y a pas de couloir d’évacuation puisque la Russie pilonne le dernier pont traversant le Seversky Donets.

Selon le Commandant en chef des forces armées d’Ukraine Valeri Zaloujny, le 12 juin, les occupants russes ont acheminé à Sieverodonetsk sept bataillons tactiques supplémentaires. «La puissance de feu des envahisseurs est dix fois supérieure à celle des forces armées ukrainiennes, qui parviennent malgré tout à les bloquer », a-t-il déclaré.