Le 16 janvier 2017, l’Ukraine a engagé une procédure contre la Fédération de Russie concernant des violations de la convention internationale pour la répression du financement du terrorisme du 9 décembre 1999 et de la convention internationale pour l’élimination de toutes formes de discrimination raciale du 21 décembre 1965. Les premières audiences dureront 4 jours et se dérouleront en  deux étapes : la partie ukrainienne interviendra les 6 et le 8 mars, la partie russe – les 7 et le 9.

Le 7 mars, la Russie est intervenue au tribunal pour expliquer sa position. Les discours des représentants russes contenaient beaucoup de fausses informations et de manipulations. À titre d’exemple, Grigori Loukyantsev, directeur adjoint du Département de la coopération humanitaire et des droits de l’Homme du ministère des Affaires Étrangères russe, a déclaré qu’actuellement en Crimée il y avait plus de Tatars de Crimée qu’avant l’annexion. Un autre représentant russe, Ilya Rogatchev, a affirmé que les combattants pro-russes dans le Donbass trouvaient des armes dans des mines.

Dmytro Zolotouchine, ministre adjoint de l’Information de l’Ukraine a publié sur sa page Facebook le top-5 des mensonges diffusés par la délégation russe lors de l’audience à la Cour de justice internationale de La Haye.

Thése 1. Les événements à l’est de l’Ukraine ne témoignent pas d’une agression militaire mais d’un conflit intérieur ukrainien.

«En fait la mise en place d’un soutien financier et d’un entraînement militaire des organisations paramilitaires dans le Donbass a été organisée par des forces spéciales russes dans le contexte de la préparation de l’agression contre l’Ukraine et ceci à partir de 2009 », explique Dmytro Zolotouchine.

Les institutions de l’État ukrainien et des organisations civiles ukrainiennes continuent de fournir des preuves de la présence militaire russe sur le territoire de l’Ukraine souveraine.

Thése 2. L’avion MH17 aurait pu être abattu par des militaires ukrainiens car des unités des Forces armées ukrainiennes et une technique appropriée auraient pu également être basées près du site de l’accident. La Commission d’enquête internationale et la Cour pénale internationale ne tiennent pas compte des preuves russes.

Dmytro Zolotouchine souligne que les enquêteurs ont déjà prouvé que le système de missiles «sol-air » Bouk, qui a tué 298 personnes civiles, a été transporté en Ukraine depuis la Russie, a été dirigé par des mercenaires russes et a tiré un missile d’un endroit contrôlé par des séparatistes et leurs coordinateurs russes.

Thése 3. Il n’y a pas de militaires russes ni d’armes russes dans le Donbass.

«InformNapalm, Atlantic Council, Simon Ostrovsky, Bellingcat, Stop Terror, Security Service of Ukraine, toutes ces organisations, tous ces experts, journalistes et bénévoles ont présenté de nombreuses preuves sur la présence de représentants de l’armée russe dans le Donbass qui utilisent des armes, participent aux affrontements, livrent des armes et de l’équipement lourd aux terroristes », a noté le Ministre-adjoint. En janvier 2017, l’Ukraine Crisis Média Center a publié un article en français sur l’implication de la Russie dans le fonctionnement des Républiques autoproclamées du Donbass.

Thése 4. LUkraine ne respecte pas les Accords de Minsk.

Pour démentir cette thèse, Dmytro Zolotouchine se réfère aux études des cyberg bénévoles -5 heures après la conversation de Vladimir Poutine et Donald Trump, des bénévoles ont constaté que des véhicules de combat et de l’artillerie lourde étaient basés près de la ligne de contact, ce qui est une violation directe des Accords de Minsk.

Thése 5. Le blocus prouve-t-il que l’Ukraine pourrait devenir le sponsor du terrorisme?

Dmytro Zolotouchine explique que cette thèse est un mensonge, car les entreprises ukrainiennes qui fonctionnent toujours dans les LDNR et qui n’ont pas encore été volées par les Russes, emploient des citoyens ukrainiens qui reçoivent des salaires et paient des impôts au budget ukrainien. Plus d’information sur le blocus du Donbass.

« Ces citoyens ukrainiens sont détenus par des terroristes et ont besoin d’assistance et de protection  de la communauté internationale devant un tribunal  international », a résumé Zolotouchine.

Source: UKRAINE CRISIS media center