L’enregistrement audio, qui est utilisé comme «preuve» d’un tel «sabotage», est apparu sur Internet au mois en 2018 et a surtout circulé au Kazakhstan.

Les médias du Kremlin, ainsi que les utilisateurs des réseaux sociaux, diffusent une nouvelle «histoire d’horreur». Ils prétendent que les Ukrainiens appellent des écoliers russes, se présentent comme le service de gaz et demandent d’ouvrir le robinet de gaz.

« Leur objectif est d’organiser des explosions de bâtiments sur plusieurs étages », indiquent ces rapports. Un certain « Centre d’information et d’opérations psychologiques d’Ukraine » est mis en cause.

Capture d’écran – 29.ru

Ces messages sont accompagnés d’un «enregistrement audio qui confirme un appel», au cours duquel une femme demande à un enfant d’allumer les brûleurs à gaz, et d’aller « se reposer dans une autre pièce pendant deux heures ». La femme elle-même affirme qu’elle fait partie du service de gaz et qu’il s’agit d’« inspections à distance ».

Il s’avère qu’un tel enregistrement audio a déjà été distribué parmi les utilisateurs de réseaux sociaux au Kazakhstan et n’a rien à voir avec l’Ukraine. En 2018, cette affaire a fait objet de discussions sur une chaîne de télévision kazakhe durant laquelle il était bien dit que l’enregistrement avait été réalisé quelque part au Kazakhstan, car des noms locaux sont utilisés. Cependant, l’histoire ne dit pas que la police est intervenue sur cette affaire, puisqu’en dehors de la diffusion de ce message sur les réseaux sociaux, il n’y a pas eu d’exemples réels de tels appels ou de victimes de ceux-ci.

Capture d’écran – youtube.com

Après qu’il soit devenu clair que la propagande ait utilisé l’ancien faux pour créer une nouvelle histoire sur les «saboteurs ukrainiens», les médias russes se sont précipités pour réfuter leur propre faux et ont même reçu « la confirmation » de leur ministère des Situations d’urgence que personne n’enregistrait de demandes pour de tels appels. Pourtant, l’infox continue de circuler sur les réseaux sociaux, avec comme but de discréditer les Ukrainiens, encore une fois.

Plus tôt, StopFake a déjà refuté la manipulation selon laquelle l’Ukraine aurait été impliquée dans le sabotage sur le gazoduc Nord Stream.