Les médias russes ont récemment affirmé que l’Union Internationale des Télécommunications des Nations Unies a reconnu le code téléphonique russe pour la Crimée, reconnaissant ainsi la territoire de la péninsule comme faisant partie de la Fédération de Russie.

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Gazeta.ru, RT Russie, RIA Novosti, LIFE.ru, Rambler et d’autres médias peu connus ont diffusé cette desinformation.

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Les médias propagandistes citent la déclaration de Nikolay Nikiforov, ministre des communications de la Fédération de Russie, qui a rencontré le 12 mars les autorités autoproclamés de Crimée, représentées par Sergey Aksenov. Lors de cette rencontre, Nikolay Nikiforov a déclaré que «l’Union internationale des télécommunications est la principale institution au sein de l’ONU. Cette organisation indique dans ses documents officiels que la Crimée et Sébastopol ont une liaison téléphonique avec la Fédération de Russie. Ainsi, l’appartenance infrastructurelle de liaison est précisée».

Nikolay Nikiforov parle du bulletin opérationnel de l’Union internationale des télécommunications pour juillet 2017. Effectivement, le document contient des indicatifs téléphoniques russes pour la Crimée. Mais, il est précisé que «cette information a été publiée à la demande de la Fédération de la Russie. Ceci ne prévoit aucune position prise de la part de l’Union internationale des télécommunications ou de son secrétariat au sujet du statut de ces territoires». Il convient de préciser que, dans le bulletin, la région de Crimée et Sébastopol se trouvent dans la rubrique «Ukraine» avec des indicatifs et des codes téléphoniques ukrainiens.

Website screenshot de Bulletin opérationnel de l’Union internationale des télécommunications pour juillet 2017
Website screenshot de bulletin opérationnel de l’Union internationale des télécommunications pour juillet 2017

Il faut rappeler que la Fédération de la Russie a introduit un système russe pour ses abonnés en Crimée, en mai 2015, après l’annexion de la péninsule. Selon la Résolution 68/262 de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’institution confirme la souveraineté et l’intégrité de l’Ukraine, et ne reconnaît pas les résultats du soi-disant «référendum» le 16 mars 2014.