La Russie n’a progressé sur aucun front et ne contrôle aucune ville stratégique. Les services de renseignement occidentaux enregistrent le passage des forces armées ukrainiennes de la défense à la contre-offensive.

Le commandement militaire russe continue de produire des rapports de désinformation sur les « succès » de «l’opération militaire spéciale » en Ukraine. Le 25 mars, l’état-major de l’agresseur a signalé que l’armée russe aurait complètement bloqué Kyiv, Kharkiv, Tchernihiv, Soumy et Mykolayiv. Selon lui, ses troupes ne prennent pas d’assaut les villes encerclées uniquement pour « éviter des pertes civiles inutiles et épargner les infrastructures civiles ».

Скриншот – ria.ru

La Russie n’a ni bloqué et ni pris totalement le contrôle d’une seule ville stratégique en Ukraine. Depuis le début de l’invasion à grande échelle du pays le 24 février 2022, elle n’a pu s’emparer d’aucune grande ville. Toutes les assurances données par les médias russes selon lesquelles les occupants « peuvent prendre Kyiv facilement et rapidement » ne se sont pas avérées. Non seulement la Russie n’a pas été en mesure de « prendre », « encercler » ou « bloquer » la capitale ukrainienne, mais elle a également subi des revers importants de la part de l’armée ukrainienne dans la région de Kyiv. Selon une déclaration du ministère ukrainien de la Défense du 26 mars, les unités ennemies ont été repoussées dans certains cas jusqu’à 35 kilomètres de la capitale. Dans certaines zones, grâce à une contre-offensive, les forces ukrainiennes ont même réussi à déloger les troupes d’occupation à plus de 70 kilomètres.

Les données du ministère ukrainien de la Défense sont également confirmées par les services de renseignement occidentaux. Le 25 mars, les services de renseignement militaire britanniques ont signalé que la ligne de front figée depuis plusieurs semaines dans la région de Kyiv s’était déplacée. L’armée ukrainienne a lancé une contre-offensive au nord-ouest (en direction d’Irpine) et à l’est (en direction de Brovary) et a repris des territoires dans un rayon de 35 kilomètres.

Le ministère de la Défense des Etats-Unis affirme également que la Russie n’enregistre aucun succès dans ses projets. Le Pentagone note que la contre-offensive de l’armée ukrainienne repousse les agresseurs près de Kyiv, Tchernihiv, Kharkiv et Soumy. Les services de renseignement occidentaux ont également enregistré le succès des forces armées ukrainiennes dans le sud du pays. À Mykolaiv même et dans sa région, non seulement elles défendent avec succès leur territoire, mais elles ont également lancé une contre-offensive active. Quant à Kherson, temporairement occupée, le ministère de la Défense des Etats-Unis indique que la ville « n’est plus intégralement sous contrôle russe » : l’armée ukrainienne a ici également repris des positions. Kherson est devenu un « territoire contesté » et sera bientôt libéré de ses occupants russes, affirme le Pentagone.

« Il est clair qu’ils [les dirigeants russes] ont surestimé leur capacité à prendre Kyiv, et à vrai dire, ils ont surestimé leur capacité à prendre n’importe quelle localité habitée et ont clairement sous-estimé la résistance ukrainienne », a souligné le porte-parole du département de la Défense des États-Unis.

L’affirmation des médias russes selon laquelle les troupes d’occupation auraient « exclu les victimes civiles » est une invention flagrante. Les occupants russes ont été confrontés à une résistance sans précédent, non seulement de la part des forces armées ukrainiennes mais aussi des civils ukrainiens. En un mois de guerre totale déclenchée par le Kremlin, les troupes russes n’ont pas réussi à prendre une seule grande ville. En désespoir de cause, la Russie a commencé à bombarder sans discernement les villes et les villages ukrainiens et les occupants ont commis des atrocités sanglantes et manifestes contre les civils ukrainiens. Ce fait a été confirmé par un certain nombre d’organisations internationales du monde entier. Le 22 mars, le ministère de la Défense des États-Unis a confirmé que la Russie avait commis des crimes de guerre sur le territoire ukrainien. Le Pentagone a accusé le Kremlin d’avoir commis des attaques sans aucun discernement dans le cadre de sa stratégie de guerre.