Les habitants de Kherson et de sa région continuent de percevoir tous les versements des aides sociales dont ils bénéficient, et ce malgré l’occupation provisoire. Les possibles retards de paiement peuvent être liés soit à des problèmes techniques, soit au fait que leur mise en place demande plus de temps étant donné la situation spécifique du moment.

Les réseaux sociaux et les sites russes répandent l’information selon laquelle l’Ukraine aurait commencé à préparer «l’exclusion économique» de la région de Kherson dans le but de baisser les charges financières sur l’économie. Par conséquent, comme l’affirment certains internautes, les versements des aides sociales ainsi que des bourses et des retraites seraient bientôt tous arrêtés. La raison d’une telle décision politique serait que le gouvernement ukrainien aurait accumulé plusieurs centaines de millions de gryvnia en sommes dues aux habitants de la région.

Capture d’écran – kherson.life

En réalité, cette information est totalement infondée et se révèle être mensongère. Yuryi Sobolevsky, premier adjoint au président de la région de Kherson et président de la branche locale du parti «Serviteur du Peuple», a déclaré que malgré l’occupation provisoire, les habitants de Kherson et de sa région continuent de percevoir des prestations sociales.

Toujours selon Sobolevsky, «on n’oublie pas la région de Kherson, on s’inquiète pour les habitants de Kherson, ceux-ci reçoivent toutes les aides sociales. Bien sûr, il y a des retards de paiement, mais tous les versements arrivent aux destinataires. Ces retards sont liés soit à des problèmes techniques, soit au fait que leur mise en place demande plus de temps étant donné le contexte spécifique du moment.»

Le haut responsable a aussi mentionné les blocages continuels de l’administration d’occupation, l’impossibilité pour les habitants de quitter la région et d’avoir accès aux soins. « C’est une grande crise humanitaire. Les habitants s’expriment moins parce que ce n’est pas sans danger, à présent il est impossible d’aller à des rassemblements pacifiques. Mais les gens décorent la ville aux couleurs jaune et bleue, affichent des drapeaux et des rubans jaunes et bleus», souligne Sobolevsky.

Précédemment, le représentant du conseil de la région de Kherson a aussi indiqué que les versements des aides sociales dans la région ne seraient pas supprimés, et ce malgré les difficultés provisoires. Il a assuré que personne n’abandonnera sous aucun prétexte la région de Kherson, et que tout accord de paix avec l’agresseur sans le retour de celle-ci à l’Ukraine est impossible.

D’autre part, le député du conseil de la région de Kherson, Sergey Khlan, a noté le 19 mai que tous les versements des aides sociales qui étaient bloqués jusque là dans la région ont pu être débloqués. Et tous les habitants de la région doivent percevoir leurs allocations sociales avant le 22 mai.

De plus, le ministre des affaires sociales de l’Ukraine Maryna Lazebnaya a déclaré que toutes les pensions et les aides sociales dues aux Ukrainiens qui se sont retrouvés dans les zones provisoirement occupées sont prises en compte comme il se doit.

«Nous continuons à prendre en compte et à assurer aux gens qui ont demeuré dans les territoires provisoirement occupés le financement de toutes les aides sociales, rentes et subsides dans leur intégralité. Ce qui n’était pas une mince affaire. Dans les territoires provisoirement sous occupation, les organismes sociaux ne fonctionnent pas et par conséquent, il est impossible de recouvrir les aides, rentes et subsides. C’est pour ça que nous avons pris sur nous la décision de réaliser de manière centralisée les recouvrements et les versements aux habitants de ces régions. Ensuite, nous transférerons l’argent à l’Ochtchadbank qui est devenue le centre opérationnel, et celle-ci aux gens» a dit la ministre lors d’une interview au site Unian.

StopFake publie régulièrement les débunkages des fakenews sur la guerre de la Russie contre l’Ukraine, entre autres celles selon lesquelles l’Ukraine aurait l’intention de renoncer à ses territoires et de les «céder».