Les médias russes ont récemment relayé que le bureau britannique de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) s’est excusé pour l’inspection d’un avion de la compagnie russe «Aeroflot». Les gardes frontières britanniques ont inspecté l’avion le 30 mars, avant le vol de retour #SU2583 de Londres à Moscou. Les journalistes russes se basent sur la citation du Ministre des transports russe, Maxim Sokolov. RT, Sputnik, TASS, RIA, Regnum et d’autres ressources médiatiques ont ensuite relayé cette soi-disant «nouvelle».

Website screenshot RT
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Cependant, cette information n’apparaît que dans les médias russes, la presse occidentale ne relaye aucune donnée semblable.

Les journalistes de StopFake ont reçu des explications du bureau central de l’OACI. Les représentants ont répondu qu’ils n’avaient pas présenté d’excuses pour cet incident opérationnel, car cela ne relève pas de leur compétence. En outre, les représentants de l’OACI ont ajouté que certains médias ont mal rapporté des faits et l’organisation leur a demandé des explications.

A titre d’illustration des manipulations au sujet de cet incident, le personnel administratif du bureau ont mentionné l’article publiée par RIA Novosti.

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«L’OACI est une agence spécialisée des Nations Unies qui assure une plate-forme à 192 Etats membres. La coopération est fondée sur des principes mutuellement convenus et couvre tous les domaines de l’aviation civile internationale. Mais les organismes d’aviation sont hors du «contrôle» de l’OACI. Ils opèrent sous la souveraineté de leurs États sur ce genre de choses. Par conséquent, nous ne pouvons pas nous excuser pour des incidents opérationnels. En outre, nous avons remarqué que certaines nouvelles différent dans leur contenu selon les médias», lit-on dans les explications de l’OACI.

Les journalistes de la BBC ont cité Ben Wallace, le Ministre de la sécurité britannique, qui a rapporté qu’il s’agissait d’une inspection «ordinaire» («These searches are routine – they don’t happen every day, but they do happen fairly regularly»).

L’inspection a duré trois minutes, et avant de partir, l’inspecteur a remercié l’équipage.