Les médias russes continuent de diffuser de fausses informations à propos des négociations entre la Russie et l’Ukraine au sujet de la région du Donbass. Le 25 juillet les médias en ligne pro-Kremlin «lug-info.com» et «Ukraina.ru» ont publié des articles à propos de la séance de discution du «Groupe de Contact Tritéral à Minsk». Dans les textes discutés lors de la dernière réunion, l’Ukraine est accusée de ne pas vouloir signer un texte condammnant l’usage de la torture. Les médias russes citent les propos de la soi-disant «représentante» d’une des «Républiques» autoproclamées en faveur de l’échange de prisonniers de guerre, Olga Kobzeva .

Website screenshot lug-info.com
Website screenshot Ukraina.ru

«La position de l’Ukraine par rapport à la signature de la Déclaration contre la torture et la violence à l’égard des personnes détenus a été évoquée. Mais l’Ukraine représentée par Iryna Gérashenko n’a pas soutenu le texte proposé.», a prétendu la représentante des militants de la «RPL» Kobzeva.

Cette présentation des faits est maniplatoire. La spécialiste de droit international et  militante des droits de l’homme, Evgenya Andreyuk a expliqué à StopFake qu’aucun pays ne peut autoriser  des techniques de torture. Il existe des normes internationales pour tous les pays du monde qui interdisent catégoriquement la violence contre les prisonniers et les gens ordinaires. Ces règles sont obligatoires pour tous les pays, quels que soient les accords particuliers signés ou non.

Les propagandistes n’ont pas precisé les raisons pour lesquelles les représentants ukrainiens ne voulaient pas signer le texte. Voici cette raison: la Russie refuse d’assumer sa responsabilité par rapport aux tortures commises sur les territoires occupés des régions de Donetsk et de Lougansk. La version originale de la Déclaration attribuait toute la responsabilité pour ces violence aux combattabts des Républiques non réconnues.

Une autre raison, c’est le refus de la Russie de laisser accéder le Comité international de la Croix-Rouge aux territoires occupés, y compris la Crimée. Iryna Géraschenko, la représentante de l’Ukraine pour le Groupe de Contact Trilatéral, a rapporté cela dans une publication sur sa page Facebook le 25 juillet.

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1808582225896249&set=a.108271032594052.22896.100002334671715&type=3

La spécialiste de droit international et militante des droits de l’homme, Evgenya Andreyuk a aussi expliqué à StopFake que la Russie tente d’obliger les organisations internationales à violer la législation ukrainienne et voudrait les ammener à visiter la Crimée depuis la Russie. Ainsi, la Russie essaie de légaliser l’occupation de la péninsule ukrainienne.

Il existe une raison expliquant pourquoi la Russie bloque l’accès de la Crimée aux observateurs indépendants: s’ils vont sur place, ils verront tous de leurs propres yeux, et la Russie n’arrivera pas à les influencer. Ainsi, la communauté internationale saura le véritable état dans lequel sont maintenus des prisonniers politiques ukrainiens en Crimée.