Le 11 octobre dernier, des médias russes ont relayé que les Forces armées de l’Ukraine seraient en train de préparer des «sabotages» en Crimée. Prétendument, Kiev imagine la création d’une nouvelle «zone d’encerclement» de la péninsule, annexée par la Russie. Ce fake a été diffusé par RT Russie, Sputnik, Rosdialog et d’autres médias peu connus.

Website screenshot RT
Website screenshot Sputnik Novosti
Website screenshot Rosdialog

Pour fabriquer leur fake, les propagandistes russes se sont servis d’une déclaration du président ukrainien Petro Porochenko. Il a dit, dans les faits, que l’Ukraine avait créé des groupements de forces supplémentaires sur des zones de la frontière, considérées dangereuses. Cela a donné un prétexte à de nombreuses manipulations. Par exemple, Leonid Kalachnikov, président du comité de la Douma russe chargé des affaires de CEI, de l’intégration eurasienne et des affaires de compatriotes, a déclaré que Kiev préparait des «provocations dans la région de Crimée». Il a aussi annoncé que, selon lui, «les Forces armées ukrainiennes restent insuffisamment financés pour soutenir de tels attroupements», mais que, par contre, l’Ukraine s’apprête à des «provocations» contre le presqu-île.

Website screenshot RT Russie

En parlant de brigades spécialisés, Petro Porochenko annonçait qu’elles étaient disposées dans tous les endroits sensibles, et pas qu’à proximité de la Crimée. Elles sont formées uniquement pour protéger toute la partie continentale du pays, et absolument pas pour attaquer qui que c’est soit.

Website screenshot UNN

Kiev a déclaré à plusieurs reprises que la désoccupation de la Crimée se tiendra exclusivement par des moyens pacifiques et diplomatiques. Le ministère de la Défense de l’Ukraine a également déclaré à plusieurs reprises que c’était la Russie qui avait intensifié le déploiement de ses forces militaires dans la Crimée annexée, et que cela constituait une menace pour les régions du sud de l’Ukraine.

https://www.facebook.com/petroporoshenko/photos/a.474415552692842/1314639408670448/?type=3

Dans le passé, le StopFake a déjà démenti, à plusieures reprises, des accusations russes au sujet de «missions de sabotage» planifiées par des militaires ukrainiens (1, 2, 3).